Vigilance crue de la Seine

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Gennevilliers est particulièrement exposée aux risques naturels d’inondation.
75 % des Gennevillois auront les pieds dans l'eau en cas de crue majeure de la Seine. Une crue centennale comme celle de 1910, où la Seine est montée à une hauteur de 8,62 m, entraine de lourdes conséquences sur la vie quotidienne : rupture des réseaux électriques, de gaz, de télécommunication, de transport... Les pouvoirs publics se préparent à gérer une telle crise et les citoyens sont invités à s'informer sur les conséquences et les mesures à prendre en cas d'inondation.

L’inondation, un risque réel

Le risque d'inondation est le premier risque naturel majeur en Île-de-France et à Gennevilliers. C’est un événement inéluctable, seule la date est inconnue.

A quoi serait-due l’inondation ?
L’inondation serait due à une crue majeure de la Seine comme celle survenue en  janvier  1910.
Elle ne se déroulera pas forcément à l'identique. Elle pourra être plus faible, plus forte, plus rapide ou plus lente. Bien la connaître est l'atout indispensable pour s’y préparer.

Qu’est-ce qu’une crue centennale ?
Une crue centennale n’est pas une crue qui se produit tous les cent ans.
C’est une crue qui a une probabilité de 1% de survenir chaque année. Pour la Seine, la crue centennale de référence est celle de 1910. C’est cette inondation qui est utilisée pour l’organisation de gestion de crise et qui sert de référence en termes de réglementation pour l’urbanisation.

Quelle est la période la plus propice aux inondations ?
De novembre à mars. Depuis 1900, les trois crues majeures les plus marquantes (1910, 1924 et 1955) ont eu lieu au mois de janvier. Des crues très importantes sont tout de même susceptibles de se produire à l’automne et au printemps ainsi en 2016 la crue a eu lieu en mai / juin.

Quelle est la durée de la crue ?
Les crues de la Seine sont lentes : La montée des eaux peut durer plusieurs jours pour atteindre le pic de crue. La vitesse de montée des eaux est en moyenne de 50 cm par jour. Si les circonstances sont défavorables, la montée peut être plus rapide.
La décrue s’étale dans le temps : la décrue est plus longue que la crue, elle peut s’étaler sur plusieurs semaines. En 1910, la Seine a mis deux mois pour rentrer totalement dans son lit.

Quelles sont les hauteurs d’eau atteintes lors des grandes crues de la Seine ?
Les hauteurs ci-dessous sont celles atteintes à l’échelle de la station de mesure d’Austerlitz qui sert de référence pour Paris et les Hauts-de-Seine :
Crue de 1658 : 8,96 m
Crue de 1910 : 8,62 m
Crue de 1955 : 7,12 m
Crue de 1982 : 6,13 m
Crue de 2016 : 6.10 m

En période "normale" le niveau de la Seine
avoisine 1 m.
Qu’en est-il des sous-sols ?
L’inondation provoquée par les crues des cours d’eau peut être accompagnée d’une remontée de nappe, qui entraîne l’inondation des caves, galeries, tunnels, parkings souterrains de quelques jours à 3 semaines de retard sur l’inondation de surface.

Les lacs-réservoirs construits sur le bassin de la Seine ne suffisent-ils pas à empêcher une crue majeure de la Seine ?

Quatre lacs-réservoirs ont été construits : Pannecière (sur l’Yonne) en 1949, Seine en 1966, Marne en 1974 et Aube en 1990. Leur objectif est de maintenir une hauteur d’eau suffisante de la Seine notamment pour la navigation et de limiter le débit d’une crue afin d’atténuer les dégâts des inondations. On estime aujourd’hui que ces lacs permettraient, dans le cas d’une crue de type 1910, de diminuer d’environ 70 cm la hauteur d’eau de la Seine.

Les impacts

Quel est l’impact d’une inondation sur la vie quotidienne ?
En Ile-de-France, près de 850 000 personnes vivent en zone inondable. Lorsque cet événement surviendra, 5 millions de personnes seront impactées sur leur mode de vie, plus de un million seront privées d’électricité.
Sans électricité, la vie quotidienne sera bouleversée avec notamment l’arrêt en chaine des réseaux de télécommunication, d’eau, de transport, de chauffage, des écoles pourront être fermées comme d’autres établissements publics et il y aura sans doute du chômage technique. Les zones non inondées seront aussi privées d’électricité, de chauffage et les transports en commun seront perturbés. Les zones sans électricité seront deux fois plus étendues que les zones inondées.
On estime que 2,7 millions d’abonnés à l’eau subiront des coupures prolongées et 1,3 millions subiront une dégradation de la qualité de l’eau.
Les impacts sur l’activité économique seront également importants puisque 55 700 entreprises représentant 620 000 emplois sont en zone inondable.
L’inondation sera un facteur très important de désorganisation sociale que ce soit dans les zones impactées directement et indirectement.

Les transports vont-ils continuer de fonctionner ?
Le métro parisien devrait cesser de fonctionner en intégralité pour des raisons de sécurité. Un réseau de bus adapté à la crue sera mis en place.
Les réseaux SNCF et RER seront eux aussi fortement touchés par la crue puisque les gares de Lyon, d'Austerlitz et de St Lazare sont en zone inondable.
Les ponts seront interdits à la circulation. Les 5 autoroutes et les axes majeurs de circulation seront difficilement praticables.

Les télécommunications continueront-elles de fonctionner ?
Dans les zones inondées et dans les zones privées d’électricité, les communications filaires (téléphone et Internet) seront très perturbées. En revanche, les mobiles devraient fonctionner en extérieur (dans la rue), mais des perturbations restent à prévoir. Les réseaux mobiles devront être réservés en priorité aux appels d’urgence.

Quelle est la durée du retour à la normale ?
Le retrait des eaux s’étalera sur plusieurs semaines. Le retour à la normale, lui, sera encore plus long. L’eau ne s'évacuera pas naturellement, il s'agira donc de pomper et d'assécher les sous-sols. Le rétablissement des réseaux sera progressif en raison de lourds travaux qui devront très certainement être réalisés. De plus, les routes inondées ne seront plus praticables après le retrait des eaux, il sera nécessaire de les rénover. La sécurité des ponts et de certaines infrastructures devront être vérifiés avant toutes nouvelles utilisations.
Ainsi, le retour à la normale s’étalera sur plusieurs mois et sera progressif en fonction des zones et des types de réseaux.

Est-ce que Gennevilliers se retrouvera sous les eaux ?
La majorité du territoire de la commune est en zone inondable avec des hauteurs d’eau pouvant par endroit être supérieures à 1 m. En cas de crue majeure de la Seine, on estime que presque 75 % de la population aura les pieds dans l’eau (inondation par la surface et par les sous-sols) et qu’environ 80 à 90 % de la population subiront des ruptures de fourniture d’électricité. Les impacts économiques seraient également très importants puisque 25 à 40 000 emplois sont menacés.
La commune connaîtra les mêmes dysfonctionnements sur les réseaux d’eau et de télécommunication que la région et compte tenu des très fortes perturbations sur les réseaux de transport et les voies de circulation, il sera très difficile non seulement de se déplacer sur la commune mais aussi d’y accéder.

Que font les pouvoirs publics pour se préparer ?

Est-il possible de prévoir la crue ?
visuel_risque-inondationAvant l’arrivée de la crue, les autorités publiques fonderont leur analyse de la situation sur les bulletins de vigilance crue produits par le Service de prévision des crues. Cette vigilance est donnée pour les 24 heures à venir et elle peut être accompagnée d’une tendance à 72 heures (à la hausse ou à la baisse). Les dispositions de gestion de crise pourront donc s’appuyer que sur des prévisions à 3 jours.

Concrètement, quelle est l’action des pouvoirs publics ?
De très nombreux acteurs publics et privés seront concernés par la gestion de cet événement (gestionnaires des réseaux d’électricité, de gaz, de télécommunication, de transport, préfectures, police, pompiers, associations de sécurité civile, mairie, entreprises,...). C’est le Préfet de Police de Paris, Préfet de la Zone de Défense et de Sécurité de Paris, qui assurera la cohérence de l’ensemble des actions mises en œuvre pour faire face à la crue en s’appuyant sur la disposition spécifique ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) inondation qui doit :

  • collecter et diffuser des informations sur la crue,
  • anticiper les conséquences de la crue
  • organiser l’action de l’ensemble des acteurs publics et privés pour sauvegarder les populations,
  • diffuser des messages de sécurité civile,
  • faciliter le retour à la normale des services publics à la population.

La préfecture des Hauts-de-Seine assurera la mise en œuvre de la disposition ORSEC inondation 92, déclinaison de l’ORSEC zonal sur le département.

Les habitants en zone inondable seront-ils évacués ?
Compte tenu des impacts et de la durée de la crue, il est impossible d’organiser l’évacuation et surtout l’hébergement de toutes les personnes situées en zone inondable. Dès lors toutes les personnes d’Île-de-France n’ayant pas un besoin impérieux de rester sur place (personne mobilisée notamment) seront fortement incitées à quitter la région par leurs propres moyens avant la survenue de la crue.

Les habitants des zones non inondées pourront-ils rester à leur domicile ?
Dans les zones non inondées les conditions de vie seront aussi amplement dégradées. Toutes les personnes d’Île-de-France n’ayant pas un besoin impératif de rester sur place (personne mobilisée notamment) seront invitées à quitter la région par leurs propres moyens avant la survenue de la crue.
Comment seront prises en charge les personnes vulnérables ?
Seules les personnes non autonomes (personnes âgées, à mobilité réduite,...) pourront  bénéficier d’une prise en charge. Il est donc important que les personnes vulnérables se signalent auprès de la mairie dès à présent ou par défaut à l’annonce de la crue. Chaque famille doit également s’interroger dès maintenant sur sa possibilité d’héberger un proche vivant en établissement médico-social afin de faciliter son relogement dans ces circonstances exceptionnelles.

Que doivent faire les entreprises ?
Près de 55 700 entreprises sont situées en zone inondable en Île-de-France. 85% d’entre elles sont des PME-PMI.
Les moyens d’intervention des services publics sont vite mobilisés par des missions de sauvegarde de la population et des actions d’intérêt général. Aussi, chaque entreprise doit se préparer à faire face à une inondation afin de protéger son patrimoine, d’être éventuellement en mesure de continuer à exercer son activité en mode dégradé et pouvoir reprendre une activité normale le plus rapidement possible après la décrue. Pour cela, les entreprises doivent d’abord réaliser un diagnostic de vulnérabilité à l’inondation afin de protéger leurs biens et de réduire la vulnérabilité. Ensuite un Plan de Continuité d’Activités (PCA) adapté au risque inondation doit être réalisé.

Comment la commune de Gennevilliers se prépare ?
La commune a élaboré un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et un Plan de Continuité d’Activité (PCA) inondation qui doivent permettre d’organiser la mobilisation des acteurs et des moyens de gestion de crise et de l’après crise à l’échelon local.

Ces plans prévoient, en cas d’inondation, l’organisation des services municipaux pour remplir, au mieux compte tenu de la situation, les missions qui leur sont dévolues en termes d’assistance et de sauvegarde des populations. Cela comprend :

  • l’alerte et l’information de la population,
  • les moyens d’assistance à la population en association avec les moyens mis en œuvre par les autorités préfectorales,
  • la continuité des services essentiels (état civil, soutien social, surveillance technique du territoire,…)
  • l’organisation du dispositif de crise municipal.

Quel est le rôle de chaque citoyen ?

La prévention du risque inondation est l’affaire de tous : des pouvoirs publics, des acteurs économiques mais aussi des citoyens.
Il appartient à chaque citoyen de s’informer sur le risque inondation et de se préparer à cet événement.
Le développement d’une culture du risque permet aux habitants et aux acteurs de prendre conscience du risque, de se l’approprier et donc d’agir en connaissance afin de se protéger de la crue ou d’en réduire les effets afin de faire vivre la mémoire de l’inondation la ville s’est engagée dans la pose de repères de crue. Aujourd’hui 10 repères sont posés, à terme une trentaine le seront sur l’ensemble du territoire.

Les repères de crue reconstitués indiquent le niveau que pourrait atteindre la Seine en cas de crue de type 1910, les repères de crue historiques indiquent le niveau réellement atteint lors de différentes crues (1910, 1955, 1982...).

Où trouver les repères de crue ?
SiteAdresseEmplacement
Crèche Richelieu4, rue RichelieuMur d’entrée
Gymnase Jean-Guimier34, avenue Lucette-MazalaigueMur de façade
Square ND de FatimaAngle boulevard Lucien-Lanternier
/ rue Eugène-Varlin
Portail d’entrée
MarchéAngle rue de la Paix
/ rue Pierre-Timbaud
Mur de façade
rue Pierre-Timbaud
Eglise Sainte-MariePlace Jean-GrandelMur de façade à gauche
de l’entrée principale
Ferme de l’horloge16, rue Pierre-TimbaudMur de la voûte de trottoir
Centre administratif177, avenue Gabriel-PériMur sécurité sociale
Pont d’EpinayPont d’EpinayAu bas de la culée amont,
berge de Gennevilliers
A savoir
  • Habitation, lieu de travail, entreprise : Zone inondable ? Quelle hauteur d’eau ?

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